Archives pour la catégorie “Lily”

Tout ce qu’il faut savoir sur Lily

Lily a goûté aux saveurs du printemps, de l’été, de l’automne et de l’hiver. Carottes, poireaux, aubergines, poivrons, courgettes, potiron, endives ont valsés dans son assiette, intiment enlacés, en ronde ou en solitaire. Les petits pots en plastique ont laissé place à nos bols bleus chinois, les coulures de nourriture qui se limitaient au coin de sa bouche, se retrouvent à présent au fond de ces manches.

Elle s’est longuement interrogée comment passer de la position assise éreintante que nous lui imposions à sa position allongée fétiche. Elle a opté pour la technique du grand écart faciae: Elle écarte les jambes, suffisamment pour y glisser son petit ventre, elle allonge ses bras en avant, tout son buste s’étale sur le sol, elle continue alors d’écarter les jambes, passe par le grand écart, puis les rassemble tranquillement. La procédure enfin maîtrisée, elle s’est penchée sur la manip inverse. Après quelques essais à rouler à droite ou à gauche, elle s’est finalement décidée de vraiment exécuter les gestes à l’envers. Elle s’allonge complètement sur le ventre, écarte les jambes, passe par le grand écart facial, ramène ses jambes vers l’avant puis pousse sur ses bras pour enfin se relever.

Ses déplacements en reptation nous laissent encore médusés. Elle atteint le sommet de l’art du Ramping à la GI. L’ondulation naît au niveau de l’épaule à partir d’un léger appui sur l’avant-bras, elle se propage le long du buste et provoque le déhanchement d’un côté, puis se déroule de la cuisse jusqu’au bout des orteils. Le mouvement est rapide et harmonieux et sans doute différent de ce que j’ai décrit, puisque je n’arrive pas à le reproduire.

Lily marche aussi, mais pas toute seule: il faut lui tenir l’étiquette du pull du bout des doigts pour qu’elle vagabonde en toute sécurité sur ses deux jambes. Le ramping reste tout de même le moyen le plus efficace pour atteindre une destination. Elle développe également le très célèbre quatre-pattes. Cela nous laisse perplexes.

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Elle a des cheveux longs et légèrement bouclés qui  tombent sur le visage. Quand on les relève en palmier, sa mine boudeuse se révèle, les yeux se font revolver et sa bouche pointe en cul de poule jusqu’à toucher le bout du nez. Peut-être est-elle agacée de ne rien voir depuis qu’on lui a retiré la barette la veille au soir.

Armés de ciseaux, nous allons lui dévoiler le monde à chaque instant.

Nous avons digéré difficilement le résultat. Elle nous fait penser à Vadim, son cousin éloigné. Il est très mignon et Vadim est un petit garçon.

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Ce matin, nous avions pourtant laissé Lily sur le dos.
Nous la retrouvons sur le ventre… et celà, sans témoin; alors, il est possible que ça ne soit pas la première fois… Mais, comme pour les sommets du Monde, il n’y a pas de première tant qu’il n’y a pas d’écrit. Alors, c’est fait; c’est une première!
Et combien de fois répétée! nous avons pu observé, dans l’après-midi, les tentatives de tonneaux… et les réussites. La motivation, dans le cas d’un passage dos/ventre, semble d’atteindre un objet lointain; à l’inverse, dans le sens ventre/dos, il s’agit plutôt de retrouver plus de confort; d’ailleurs, ça passe beaucoup plus facilement. La rotation amorcée sur le côté gauche se réalise aussi plus vite que celle amorcée sur le côté droit qui présente une difficulté plus marquée, à la fin, pour ressortir en avant le bras droit coincé sous le corps. D’ailleurs, les membres servent très peu en appui mais plutôt en dynamique pour libérer une énergie cinétique en fin de course. Sacrée gymnastique, tout de même.

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Le désir de voyage exotique a repris Lily. Pour visiter les Garibaldiens, elle a revêtu un joli sweet rose où s’ébattent une girafe, un lion, un éléphant…

Justement, elle a reçu un nouveau jouet, une grosse girafe jaune ocelée de rouge; ça, c’est déjà attrayant. Et le concepteur s’est ingénié à multiplier les appendices: quatre courte pattes, une queue, deux oreilles, une crinière, deux cornes… plein de choses à aggripper et bonnes à sucer si l’envie en vient. Puis le législateur est passé et a imposé l’étiquette “Extérieur 100% coton, (…) Pulire solo la superficie”.
Lily aime prendre la girafe à plein bras; et puis elle la tourne,  retourne contre elle, passant d’une patte à une corne, d’une corne à une queue, à une oreille, jusqu’à ce qu’elle trouve l’étiquette; ses petits doigts s’activent, plient, pressent, froissent… et portent la chose délicieuse à la bouche. Hummm!

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Aujourd’hui,Lily s’est réveillée à 8h10!

D’habitude, c’est8h00, avec un écart type de 3 minutes. Donc 8h10, on est sur les bords de la gaussienne, ça méritait d’être noté.

Je me demande comment elle fait pour être si précise! On ne la couche presque jamais à la même heure (entre 19h30 et 21h), et le lendemain : 8 heures!

Thu-Dung suggère qu’elle reconnait la sonnerie du cloché. C’est moins flatteur que mes théories que je ne me risquerais pas à exposer ici, mais ça veut tout de même dire qu’elle sait compter (au moins jusqu’à 8), c’est déjà ça…

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Aujourd’hui, je suis descendu chercher le courrier avec Choupette. Sous la montagne de pub, se trouvaient 3 lettres pour Mr Viaud: une facture, la réponse de la PAJE (Prestation d’Accueil du Jeune Enfant) en réponse à notre demande de dossier et une publicité cachée de Darjeeling (”Une belle attention pour les beaux jours“). Je donne les 3 à Choupette, en remontant la pente (travail d’équipe : je la porte, elle porte le courrier), elle jette immédiatement la facture, s’attarde quelques secondes sur la lettre de la PAJE et hop par dessus l’épaule. La pub Darjeeling -15% sur toute la boutique, par contre, capte toute son attention; arrivés en haut je la lui prend gentiment des mains et …. c’est le drame : hurlements, larmes, teint virant du rouge au bleu. J’ai beau lui expliquer que l’offre ne tient qu’au 25 mai 2008 et pas 2018, rien n’y fait…

Ca promet!

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Nous remercions le commandant de bord, de nous avoir amener à bon port, presqu’à l’heure; nous remercions le personnel de bord, stewards et hôtesses pour les doudous et le bavoir et surtout la nacelle accrochée à la cloison, juste devant nous; nous remercions les passagers pour leur bienveillance; nous remercions un peu moins la dame, qui après nous avoir félicités pour notre si joli bébé, nous a observés tout du long du trajet du retour; mais nous remercions surtout ChouChou, d’avoir été, comme toujours, la plus gentille et la plus mignonne des poupettes.

Pour ce texte écrit à 8 mains, nous remercions la maison Clément, dont le rhum, que nous avons ramené en grande quantité, nous inspire en ce moment même, et double notre vue. Nous remercions un peu moins Air France, pour l’annulation du vol, à la dernière minute, remis au lendemain (c’est une autre histoire, j’espère pouvoir vous en donner l’happy end, d’ici quelque temps).

Qui a dit qu’il n’était pas aisé de voyager en avion avec un bébé : une tétée au décollage, la nacelle fait le reste pendant le voyage! Presque trop facile; j’avoue avoir douté les dernières semaines avant le vol, mais finalement tout c’est bien passé. . On a pu se gaver de blockbusters, comme la tradition le veut: Lions & Agneaux, Juno, Margot at the Wedding (!), Beowulf (!!!).

Sur place, c’est autre chose…

Décalage horaire, manque de repères, chaleur … les premiers jours ont été “grognons”. Mais, nous devons admettre, nous jeunes parents, avons aussi fauté… A la métropole, Choupette se réveille à 8 heures avec sa petite tétée, prend son premier bib à 10 h, part à sieste, … tète à 20 heures passées, puis s’endort, heureuse. Alors, nous nous disons: “facile, remettons ce rythme en place”. 1er jour: réveil 3h. Normal: 3+5=8 heures. Elle est calée sur l’heure de la métropole. Fascinant, elle a une horloge interne. Mais si on la couche à 21h, ça va le faire. 2eme jour: 5h3O. Nous sommes sereins, mais fatigués: elle se recale. Encore un coup à 21h. 3eme jour: 6h30. Ca se précise! Mais, on commence vraiment à accuser. Allez, encore un coup à 21h, on y arrive. 4eme: 6h3O. Ok, un coup pour rien. Rebelote, 21h, on tient le bon bout. Elle râle pas mal toute la journée, mais c’est normal: elle dort pas assez. 5eme jour: 6h30-21h. On est exténué. Et si on avait tort?…. Au bout d’une petite semaine, on commence à comprendre… qu’elle est calée sur le soleil! On l’a usée!.. Bouh! Mauvais parents! On t’entend, Chouchou. Dodo à 19h. Et après tout allait mieux.

Une fois calée, tout va pour le mieux, mais difficile tout de même de trouver l’équilibre comme on le fait d’habitude dans nos autres voyages.

Portée Creole

Biberons, siestes et portages limités à 3 heures en porte-bébé ventral rendent les choses fragiles. Il faut caler les dodos sur les trajets en voitures et encore, on apprend petit à petit à jouer avec le soleil : derrière le conducteur quand on part vers le nord le matin, l’inverse quand c’est vers le sud, doucement dans les montées, au risque de voir sa tête sombrer progressivement en plein travers du siège bébé. Difficile aussi pour nous; biberons, bains, calins, tout ça prend du temps, justement le temps qui permet d’habitude de se poser, de s’effacer dans le paysage, de regarder, de se sentir pleinement ailleurs. Pour preuve, j’en prends le nombre de pages lues pendant le voyage : néant pour moi (Benoit) si on exclue les quelques articles de Science&Vie dans les toilettes de Sylvain & Isa, alors que chaque année je déguste 4 ou 5 romans sur des bancs, jetées, trottoirs étrangers. Un peu mieux pour ma princesse qui a réussi à avaler, à la frontale, chaque soir dans le lit, un roman sur les 5 que nous avions importés.

Cependant, nous avons peu à peu pris le rythme, des uns des autres, et surtout de Lily. Nos journées étaient de plus en plus organisées et planifiées. Nous prévoyions de rentrer tous les jours vers 17h30-18h, juste après notre visite quotidienne au Cora(Ibes), le supermarché local, et arrivions avec succès à 19h à la maison. Tout s’était bien mis en place, nous étions de plus en plus reposés et ChouChou aussi. Tout était bien réglé… jusqu’à l’arrivée de… La famille Hue-Cantagrel. Pour nous, grosses retrouvailles en perspective. Chouchou, elle, a complètement halluciné. Quand elle les a vus arriver, elle les a observés, les yeux écarquillés. Elle a des yeux marron, tout ronds. Le lendemain, elle s’est réveillée, comme d’habitude, vers 6h30, avec une petite tétée, matinale, et puis a rejoint le reste de la maison. Elle a vu Marjo, Laurent et Lisa, et elle a halluciné de nouveau. Ses yeux étaient toujours marron, bien ronds, lors du petit déjeuner où tout le monde s’était réuni. Mais finalement elle a intégré tout ce nouveau monde dans sa famille martiniquaise.

[Thu-Dung] PS à Isa et un peu moins à Sylvain: le célèbre André Manoukian de la Nouvelle Star a dit “The Verve” alors que le encore plus célèbre Philippe Manoeuvre parlait “des Rolling Stones”. Alors un point de plus pour moi au baccalauréat pour le groupe de musique en T!

[Ben] PS : vive Clément!

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Bye-bye, Lily ThuLan,
Bye-bye, Lily ThuLan.
Nous avons bien chanté tous les deux.
Allons; une petite dernière, pour la route! une que tu aimes bien.

Ma doudou est partie tout là-bas,
D’l'autre côté d’la mer qu’est d’vant moi.
Sur sa tête y’aura bien du soleil,
Mais pour moi, peut-être pas pareil.
Ca fait long à l’attendre,
Bien longtemps à l’attendre.
Alors je lui dis:
Pourquoi t’es partie?

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Voyager avec Papa, Maman et même aller loin dans le nord, Lily avait connu.

Mais quitter sans eux, pour toute une longue journée, le petit nid perché sur la colline de Drémil, ça c’est nouveau. Allons, un peu de courage, ça n’est pas si difficile…

D’ailleurs, le lait du biberon a le même goût ici ou ailleurs, pour peu que l’on présente la tétine dans le bon sens. Lily s’évertue à téter, mais ça ne vient pas; le grand-père nourricier guette les bulles révélatrices, mais ça ne vient pas…
Patience de la petite-fille, oui, mais dix minutes, pas plus…
Colère de la petite-fille et désarroi du grand-père: “Où est le mode d’emploi?”; “Ah, ces tétines du 21eme siècle!”
Enfin, tout s’arrange…

Ce fut le premier jour.

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La guerre est enfin derrière nous. Trois semaines de batailles quotidiennes, peu de victoires. Qui aurait dit qu’un petite bébé de trois mois avait de la volonté, autant de volonté? Elle se défendait bien la grenadine. Elle a essayé d’user nos nerfs: hurlements pendant des dizaines de minutes. Heureusement, la maison est grande et sa chambre tout au bout. Elle a aussi tenté de nous attendrir: elle nous regarde, la larme à l’oeil. « Je souffre!… ». Elle nous défie, nous fixe et nous dit qu’elle préfère mourir de faim plutôt que de manger cette m…. D’ailleurs elle saisit tout ce qui passe à proximité de ses menottes, les langes, les doudous, le gros hibou ou l’immense nounours et les porte à la bouche et les tète avidement. Tout passe dans sa bouche, sauf le biberon. Elle bloque son arrivée avec ses petits poings, et si nous parvenons à traverser cette barrière, elle les enfonce prestement dans sa petite bouche pour que rien ne passe. Nous sommes plus forts et nous écartons ses bras, alors elle utilise son dernier rempart: sa langue. Elle forme un petit o avec ses lèvres et sort un petit bout rose. Impossible de lui enfoncer la tétine. Dès qu’elle baisse sa garde et ouvre son bec, pof, nous lui introduisons vite fait le biberon. Ca l’a fait parfois rire. Elle se fout de nous. Elle repousse tout doucement la tétine du bout de sa langue en nous narguant. Elle utilise aussi la tactique du charme. Elle nous regarde en souriant, en se tortillant joyeusement. Mais elle n’en veut toujours pas. Parfois, elle tète, nous restons pendus à ses lèvres, mais elle finit par rejeter la tétine et nous regarde, l’air de dire: « Ca y est, j’en ai pris! On passe aux choses sérieuses? ». Ou encore, elle bois et tout le lait coule sur sa joue. Au milieu de notre désarroi, nous serions presque fiers d’autant de ressources. Quelle stratège! Quel caractère! Reste à savoir ce qu’elle voudra en faire… La semaine dernière, elle s’est enfin résignée. Elle voit le biberon arriver et hurle à la mort. « Bande de tortionnaires!! ». Mais au bout de quinze minutes, elle l’accepte, sans la moindre joie. Et une fois le biberon fini et que je lui retire, elle pleure à nouveau. Peut-être ne lui en donnons-nous pas assez? On passe de 120 à 150 puis à 180ml. Et même à 210! Elle boit tout et se transforme en outre. Ca clapote dans son ventre quand on marche avec elle. Nous redescendons à 180, un peu sceptique quant à sa capacité de ressentir la satiété. Depuis ce week-end, elle ne refuse plus obstinément son biberon, surtout qu’elle peut le prendre dans les bras musclés et virils de son père.

Et ce matin, alors qu’elle commençait à réclamer un peu de lait, je suis arrivée avec un biberon plein et tiède, elle le vit, commença à se recroqueviller sur elle-même, puis à agiter ses petits pieds et ses petits poings et à pousser des petits cris. Elle jubilait

PremierBibOK

 

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